Les corps extraterrestres
Les corps extraterrestres
Pierre-Luc Landry
Montréal, Éditions Druide, collection «Écarts»
2015
Gagnant, Prix du livre d’Ottawa 2016
Écrit dans une prose simple mais minutieuse aux contours existentialistes, ce roman s’intéresse aux blasés magnifiques et à leurs quotidiens parfois bien plats, sans aspérités, parfois rocambolesques et invraisemblables. Lorsqu’ils s’endorment chacun de leur côté, Xavier et Hollywood se retrouvent dans des chambres d’hôtel puis à Montauk, dans une maison sur la plage, sans trop savoir pourquoi ni comment ils y ont été transportés. Si c’est l’été chez l’un, chez l’autre la neige ne veut plus cesser de tomber. À Montauk, toutefois, il fait toujours un peu frais, et il y a du blé et des oiseaux. Des États-Unis à l’Espagne en passant par la Grande-Bretagne et le Canada, l’histoire n’a de cesse de se répéter tout en se renouvelant à chaque détour. Les personnages s’accrochent à la poésie et aux mots afin d’essayer, chacun à sa manière, dans toute leur inaptitude à être au monde, de ne pas se laisser complètement aller à la folie.
Autres échos de la presse
Danielle Laurin, Le Devoir
«Autant la structure du roman est complexe et le propos hors-norme, déroutant, autant l’écriture est fluide. Pas de circonvolutions, d’effets de style, de recherche formelle qui se voudrait innovatrice. C’est direct et ça coule de source. Comme si l’écriture s’effaçait derrière le récit. Pas si simple que ça à faire, en vérité. Un état d’apesanteur finit par vous gagner complètement. Vous êtes avec les personnages complètement. Même s’ils vous échappent entièrement. Eux-mêmes déroutés par l’immensité de l’univers qui les dépasse.»
David Laporte, Nuit blanche
«Inventivité formelle, sagesse langagière, recueillement de l’écriture, le jeune auteur peut s’attribuer les mérites de combinaisons gagnantes.»
Amélie Panneton, Le fil rouge
«La quatrième de couverture parle d’une prose simple mais minutieuse aux contours existentialistes, et c’est la meilleure description possible pour parler de la plume de Pierre-Luc Landry. D’une étrangeté tranquille, la trame de ce roman berce les personnages d’un moment d’ennui à un autre, du temps interstitiel qui s’étire entre deux événements à celui, long et large et flou, des rêves. J’ai retrouvé les éléments que j’avais le plus aimés de son premier livre, L’équation du temps: la précision du quotidien qui côtoie le flottement existentiel des personnages. Les détails soigneusement posés, les disques de musique, la nourriture, les films regardés tard la nuit, dans une chambre d’hôtel.»
Valérie Lessard, Le Droit
«Ils s'appellent Xavier et Hollywood. L'un est-il l'invention de l'autre ou sont-ils une seule et même personne? Vivent-ils plutôt dans des univers parallèles? En fait, les deux "blasés magnifiques" que l'Ottavien Pierre-Luc Landry met en scène dans son deuxième roman, Les Corps extraterrestres, pourraient fort bien vivre face à face, des deux côtés d'un même miroir.»
Émilie Rioux, CHYZ
«Quelque part entre David Lynch, pour ce terreau fertile et mystérieux que sont les rêves, et la populaire série The X-Files, pour l’aspect astronomique et bien sûr extraterrestre, ce roman bardé de références populaires fait partie de ces livres infinis dont chaque relecture apportera une nouvelle couche de sens, sans que l’imagination du lecteur ne soit jamais tarie. Chacun y trouve son compte, car chacun a son interprétation de l’histoire. La grande force de Pierre-Luc Landry est sans doute son écriture en apparence banale (dans les faits anodins qu’il décrit) mais à travers laquelle se glisse tout un imaginaire, une profonde réflexion sur la vie et l’existence, sans que cela ne soit trop appuyé ou ampoulé.»
Entrevue avec Marie-France Bornais, Le Journal de Montréal
«On n’est pas dans la science-fiction, dans une explication qui soit rationnelle ou irrationnelle: on reste dans le flottement, dans ce moment d’hésitation où on ne sait pas si c’est vrai ou pas. Mais ce n’est pas important de le savoir. Que ce soit vrai ou pas, c’est une expérience.»
Josée Lapointe, La Presse
«Les corps extraterrestres raconte la quête de deux personnages dans un monde qui leur échappe, ainsi que leur rencontre improbable dans un univers parallèle. Ce deuxième roman de Pierre-Luc Landry a attiré notre attention par son absence de limites, son énergie un peu brouillonne, son humour et son intensité. Tiens donc, il ressemble à son auteur, a-t-on pu constater.»
Émission Épilogue, CKIA
«Le livre est très onirique. [...] Il y a énormément de pistes de réflexion, mais l'écriture est facile: on se laisse emporter dans cette histoire complètement abracadabrante.»
Miz Littérature
«Il y a du doux, dans les romans pour adultes chez Druide. Du doux et une part un peu inexplicable qui relève presque de la magie, quelque chose qui prend forme dans les mots de la narration et qu’on finit par ressentir plus que par comprendre, que j’ai retrouvé [...] dans Les corps extraterrestres de Pierre-Luc Landry [...].»
Sylvie Bérard, Sur le vif
«C’est vraiment un livre que j’ai dévoré, je ne pensais pas le dévorer comme ça. [...] Tout ça, au milieu de thèmes contemporains, qui parlent de réchauffement climatique, de mondialisation, des thèmes queer aussi. Une superbe écriture, simple et fluide.»
Catherine Drapeau, Montréal Campus
«La complexité du monde qui nous entoure est dépeint par l’auteur de manière franche. Pierre‐Luc Landry pose un regard sensible, déstabilisant par moment, sur les comportements humains. Quand la raison côtoie la folie de très près, des mélanges éclectiques prennent forme à l’étonnement de celui qui se laissera guider dans ce roman qui transporte dans un monde déjanté par bout, mais existentialiste à la base. L’auteur rend un brillant hommage à ces moments qui ne font aucun sens, mais qui parsèment notre vie.»
Arnaud Ruelens-Lepoutre, Impact Campus
«Inspiré des romans réalistes magiques contemporains qui ont accompagné la rédaction de sa thèse de doctorat, ou encore de l’inquiétante étrangeté des œuvres du romancier japonais Murakami, Pierre-Luc Landry présente une vision toute personnelle de l’incertitude humaine, avec des personnages, haut perchés dans la folie ordinaire.»
Didier Pilon, La Rotonde
«[...] moins plage que café à Saint-Germain-des-Prés, Les corps extraterrestres s’offre à tous les lecteurs qui se demandent: "C’est quoi la réalité de tout ça?"»