Se faire éclaté·e
Se faire éclaté·e.
Expériences marginales et écritures de soi
Nicholas Dawson, Pierre-Luc Landry et Karianne Trudeau-Beaunoyer
Montréal, Éditions Nota bene, collection «Indiscipline»
2021
Liste préliminaire, Prix des libraires du Québec (catégorie essai), 2022
Les autrices et auteurs de cet ouvrage collectif tentent de cerner les particularités de l'écriture de soi lorsqu'elle est subvertie par différents brouillages. Iels cherchent à voir ce que le mélange des genres créatifs et théoriques peut faire subir à la posture du «je», tout en s'intéressant aux histoires qu'on raconte et qu'on se raconte, à l'écriture dans et depuis les marges, à l'altérité et aux croisements des disciplines de manière essayistique, fictionnelle et poétique. Se faire éclaté·e est à envisager comme une exploration hybride et collective des écritures de soi – un soi qui, depuis les marges dans lesquelles il a été placé et depuis les violences qu'il a subies, ne peut faire autrement que se penser de manière éclatée.
Avec des textes de Marilou Craft, Nicholas Dawson, Fanie Demeule, Kevin Lambert, Pierre-Luc Landry, Stéphane Martelly, Alex Noël, Karine Rosso, Chloé Savoie-Bernard et Karianne Trudeau Beaunoyer.
Extrait de la préface de Stéphane Martelly
«Alors nous voici, perfectibles et incomplets, ignorants de la fin, nous saisissant néanmoins du langage pour faire une œuvre-Frankenstein, une œuvre de monstruosité à laquelle insuffler une vie révolue, une œuvre capable de recomposer le monde et les sujets pour l’énoncer. Demandant au langage de combler ou d’ouvrir ce qu’il n’est pas possible de restituer ou de réparer, de le brouiller ou de le complexifier autrement dit, sachant qu’il n’y parviendra jamais tout à fait, qu’il ne peut y parvenir, car c’est le désordre du monde qui toujours l’excède, le précède et le dépasse.»
Autres échos de la presse
Jessica Dufour, Impact Campus
«Les textes de Se faire éclaté.e ont presque tous une saveur académique, dissertative. Certains sont truffés de références: une écriture de soi en dialogue avec d’autres. Presque tous.tes universitaires, les auteur.es y décortiquent leur identité dans des textes aux formes multiples: poésie, récit, nouvelle, essai, correspondance, où s’entrecroisent souvenirs et réflexions. Réflexions sur soi, oui, et sur la littérature, mais aussi sur la société et ses rapports de forces entre privilégié.es et marginalisé.es.»
Christian Saint-Pierre, Le Devoir
«[...] l’ouvrage démontre ainsi que "la vérité sur soi-même, personne ne la possède, pas même la personne qui écrit".»