La Minotaure

La Minotaure

Maël Maréchal
Montréal, Triptyque, collection «Queer»
2019

La Minotaure est un roman dans lequel une narratrice particulièrement terrifiée par l’idée de vivre témoigne de son enfance à travers des notes pour comprendre la source de ses effrois. La plupart de ses courts textes sont adressés à Maude, une amie décédée. Ce (faux) dialogue lui permet de tisser des liens entre son enfance et son âge adulte, et entre sa vie et sa mort qui, croit-elle, la guette à cause de cette tentation d’exister.

C’est le récit d’une parole qui ose s’affirmer, d’une personne qui décide enfin d’exister à travers un nœud de violence patriarcale, blanche, impérialiste, de genre et de classe sociale qui l’étouffe, la transperce et l’invisibilise. C’est surtout l’histoire d’un millier de miroirs qui brisent sous une terrible impulsion à vivre.

Finaliste, Prix littéraire du Gouverneur général (romans et nouvelles), 2019

« Je n’écris pas pour me faire comprendre; j’écris parce qu’à l’intérieur de moi il y a une petite fille effrayée. J’écris parce que les livres de Nelligan, d’Hébert et d’Agnant brûlent entre mes mains. Parce que je rêve sans cesse à des yeux qui saignent. Je ne demande aucun médicament, aucune rédemption. J’écris pour arrêter des histoires. Les plus toxiques. Les plus violentes. Les plus communes et blanches. »
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Cette blessure est un territoire

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